« Plus de mille ouvrages écoulés pour Pépé et Jean » : c’est le titre de « La Dépêche » qui présente ainsi le recueil de mots extraits de la langue des Testuts, celle que l’on parle encore parfois sur le port. « Le but de ce répertoire est de laisser une trace de notre parler local, qui fera sourire les Anciens, en leur rappelant de bons souvenirs et intéressera les plus jeunes voulant comprendre le sens de mots chantants, imagés et pittoresques » ont déclaré Michel Legrand et Jean Lacoste à « La Dépêche ». Et le journal d‘établir un florilège du répertoire : Bidaous, biradis, arouille, chaffre, careire, escané, esquirey. Autant de mots qui sonnent comme les notes d’une longue civilisation, de ses us, de ses coutumes, de son travail, de ses joies et de ses efforts Et il y en a même qui sont très peu connus comme « slurper la soupe » (la boire en faisant du bruit) ou « tastuquer » (chercher quelque chose bruyamment). Autant d’expressions pittoresques qui forment un riche morceau de ce patrimoine local qui commencerait à tomber dans l’oubli s’il n’était pas ainsi défendu. Rien d’étonnant donc à ce que les commandes affluent à la Cabane de l’APTRA. Sur le port, bien sûr. « Recueil de mots d’ici » par Michel Legrand et Jean Lacoste
« Le port de La Teste »
Voici la 3e édition du livre de Jean-Pierre Colin écrit, précise « Sud-Ouest », avec le concours de Jean Lacoste. Et le journal d’ajouter : « C’est une petite Bible à l’usage de tous ceux qui veulent connaître le port, son histoire, la pêche, l’ostréiculture, les bateaux traditionnels et plein d’autres petites choses ». Preuve que l’ouvrage est utile et intéressant, c’est qu’il est, de nouveau, tiré à mille exemplaires, comme écrit encore Guillaume Prêtet.
– « Le port de La Teste » par Jean-Pierre Colin En vente (5€) à la librairie Victor-Hugo et dans les cabanes de dégustation, au profit de l’APTRA. (Association pour la plaisance traditionnelle de la région d’Arcachon).
« La Gujanaise disparue »
Après le succès de la saga « La Pinasse mauve », Jean-Pierre Castelain nous revient avec ce seizième roman où l’on retrouve l’une des personnages de la saga, la belle Léa, qui va vivre une aventure poignante et palpitante. Après un magnifique voyage de noces au Maroc, elle va se trouver prise dans des jours terribles et angoissants qui, du rond-point de Césarée, l’entraîneront dans un tourbillon infernal jusqu’aux Émirats en passant par Fès et Belgrade, Amman et Pétra. L’intérêt du livre vient de l’art que montre l’auteur à décrire avec minutie des paysages, des cités et des milieux sociaux envoûtants et inquiétants. La personnalité à toute épreuve de Léa et sa beauté lui permettront-elles d’échapper à cette épreuve ? La réponse à cette question est aussi un autre grand plaisir à lire ce livre.
Jean-Pierre Castelain, vient aussi de publier, chez le même éditeur, « Berrichon, l’ami du beau ». L’action du roman se déroule durant les décennies suivant la guerre de Cent ans. Gabriel, tailleur de pierre, devient la coqueluche des notables croisés sur la route « Jacques-Cœur », au cœur du Berry historique. Adulé mais aussi jalousé, son chemin sera marqué par beaucoup d’embûches, de pièges, de complots à déjouer. La puissance de son art pourra-t-elle l’aider dans les périls de ce périple, qui, à l’aube de la Renaissance, le conduit de Blois à Vézelay ?
« La Gujanaise disparue » par Jean-Pierre Castelain Éditions Amalthée. 20, 50 €. Toutes librairies.
« La maison de violette »
Sous le titre « Une saga romanesque », « La Dépêche du Bassin » présente le troisième ouvrage de Françoise Bourdin consacré à cette maison familiale du Cap Ferret, « un lieu chaleureux, caressé par les vagues de l’Océan, rempli d’âmes et de souvenirs », écrit le journal. La doyenne, Charlotte, aime à y retrouver tout son clan sous la treille. Et le livre va nous amener à rencontrer Violette, sa petite-fille, fragilisée par la maladie et Iris, talentueuse architecte bordelaise, qui s’est battue pour sauver la maison. Trois femmes, soudées par les plaisirs et les épreuves que la vie va encore surprendre, le temps d’une saison d’été qui voit arriver de nouveaux occupants et s’ouvrir de nouveaux secrets qui se dévoileront au fil des jours des vacances.
« La maison de violette » par Françoise Bourdon – Éditions Terre de France
« Tous à la plage »
« C’est le 40e livre pour enfants jusqu’à sept ans de cette auteure arésienne », écrit Anne de Beaumarché dans « La Dépêche ». « Tous à la plage » fait partie de ces ouvrages où l’écrivaine-dessinatrice privilégie les livres animés et à jeux. Car, a-t-elle confié à la journaliste « elle est d’abord intéressée par le concept et la scénographie plutôt que par l’histoire ». Si bien, ajoute-t-elle, qu’elle donne de l’importance aux images et aux couleurs, mais peu nombreuses et peu importantes car, pense-t-elle, « les enfants lisent les images beaucoup mieux que les adultes ». Dans le texte, elle introduit parfois des trous, des calques, des flaps, des choses à tourner et à tirer, le tout adapté aux plus petites mains.
« Tous à la plage » par Martine Perrin Éditions « Des grandes personnes ». 10, 50 €
« Et si … »
C’est à Lanton que Marie-Hélène Puig a situé plusieurs des dix-sept nouvelles qui constituent cet ouvrage consacré à un thème cher à l’auteure : la perte d’un enfant et l’idée que l’on aurait pu se faire de sa vie. Dans un article signé N.B paru dans « La Dépêche », on peut lire : « J’ai imaginé les différentes vies, les joies et les peines qu’aurait pu avoir ma fille qui n’a pas eu la joie de vivre plus de trois mois ». Se succèdent donc, mêlant la spontanéité à la diversité, des portraits, tels ceux de la naïve Lila (deux ans), de la combative Albane (quatorze ans) ou de l’inquiétante Zoé (six ans). « Quel enfant préfèrerions-nous, demande « La Dépêche », le nourrisson hospitalisé ou la jeune bachelière, l’un des nôtres ou celui que nous avons été ? ». Voilà un livre qui pose une intéressante et complexe question. Quant à la réponse…
« Et si … » de Marie-Hélène Puig – Éditions « Il est Midi ». (20 €)
« Chronique d’un boomer »
Chronique d’un boomer qui profite éhontement de sa retraite et participe activement au ravage de la planète en ne votant pas écolo » par Alain Mouginet
« Ce titre à rallonge montre que je n’ai pas voulu faire quelque chose de sérieux » a confié l’auteur à Chantal Moreau dans « Sud-Ouest ». Ancien éditeur, il s’est installé à Lanton. Il précise qu’il a voulu traiter de choses sérieuses de manière humoristique. Il le fait au fil de chroniques écrites au jour le jour de 2021 à 2023, inspirées de ce qu’il voit au quotidien. « Je dézingue à tout va, contre la droite, la gauche, l’église, les bobos, mais jamais rien de méchant », ajoute-t-il. Résultat : « On s’amuse au fil des 200 pages de cette prose sarcastique à l’écriture savoureuse », conclut la journaliste.
Auto édition. 13 €. En vente au Bureau de la Presse à Cassy.
« Colère dans la salle de bain »
L’auteur qui est musicien, compositeur de musique et parolier, vit dans le quartier des Abatilles. Il a confié à Fabienne Amozigh, dans « La Dépêche », qu’il avait écrit ce livre, pour ses quatre petits-enfants. Le journal résume ainsi l’intrigue de l’album : « C’est l’histoire d’un petit garçon qui a décidé de ne plus jamais se laver les dents car il s’est disputé avec tous les objets de la salle de bain. Petit à petit, il ressemblera à un épouvantail que l’on voit dans les champs. Mais ses amis vont le faire changer d’avis ». Et l’auteur de conclure : « C’est un livre pour les petits et grands qui oublient d’aller jouer sous la douche ».
« Colère dans la salle de bain », par Patrick Tardif. Illustrations de Philippe Leroux – Édition Ric. (Auto- éditions). 14,50 €.
« Les Guerres de Lucas »
C’est à Arcachon que les deux auteurs ont créé cet ouvrage, dont Bruno Béziat qui en rend compte dans un article de « Sud-Ouest » précise que le thème de l’ouvrage est l’histoire de la vie et de l’œuvre du réalisateur de « Stars Wars », George Lucas. « C’est une lettre d’amour pour ce créateur, visionnaire, intègre, honnête, persévérant » a-t-il confié au journaliste. Il ajoute : « C’est aussi une histoire sur les difficultés de la création, elle donne espoir puisqu’il est allé au bout de sa vision ». Les difficultés du créateur, Laurent Hopman les connaît bien puisqu’il est scénariste de B.D. Mais aussi puisqu’il lui a fallu, écrit Bruno Béziat : « deux ans et demi de travail, d’entretiens de déchiffrages de vidéos, de déclarations qu’il a fallu ausculter ». Construit comme un film, le livre retrace toutes les étapes de la vie de Lucas et toute la genèse de ses œuvres. Mais il révèle aussi le rôle important joué par son ancienne épouse, Marcia, une grande spécialiste du montage, qui l’a conseillé et même critiqué. Bruno Béziat a noté que, depuis sa sortie, ce « roman graphique » a suscité l’attention de nombreux admirateurs du cinéaste et qu’il sera traduit dans quinze pays. Il est vrai aussi que ce succès s’appuie sur la qualité des dessins d’Arnaud Roche qui travaille pour les réputés « Illuminations Studio ». Conclusion de Bruno Béziat : « Un livre qui semble promis à un bel avenir. »
« Les Guerres de Lucas », par Laurent Hopman. Illustrations d’Arnaud Roche– Éditions Deman. 208 p. 24, 90 €.
« Se préparer au pire »
Jean-Luc Riva est un ancien militaire du GIGN opérant dans le renseignement. Aujourd’hui auteur à succès, il vit à La Teste-de-Buch où Jean-Baptiste Lenné l’a rencontré pour « La Dépêche », à l’occasion de la sortie de cet ouvrage dont le journaliste dit : « C’est un livre hybride où les deux auteurs mêlent des exemples précis de violences en tous genres et des rappels sur les bonnes pratiques à adopter pour s’en protéger ». Dans ce livre, ils soulignent que les nombreuses et récentes violences ont montré nos faiblesses et qu’il faut prendre conscience que nous vivons « dans un monde hostile ». C’est pourquoi ils insistent pour que les citoyens trouvent en eux-mêmes des ressources insoupçonnées. Dans une deuxième partie, ils abordent un cadre juridique « parfois en contradiction avec la morale ». La dernière partie se consacre aux meilleures façons d’améliorer son potentiel de défense, physique et mental car, précise l’auteur : « les gens agissent en réaction et non en prévention. »
« Se préparer au pire », par Jean-Luc Riva et Aton– Édition Albin Michel. 240 p. 19,90 €.
En bref
« Parcours éphémères » et « Instantanés » sont deux livres créés par l’Atelier audengeois « Les souffleurs de vers ». Le premier ouvrage, œuvre de l’association pour le patrimoine et la culture à Audenge, exprime l’éphémère et le Bassin d’Arcachon. « Instantanés », écrit par Maryse Faure-Taylor, est un recueil de poèmes et d’histoires courtes qu’elle a illustrés par ses propres aquarelles. Il s’agit de productions des éditions d’Albret. – Info « Sud-Ouest ».
« Juanita », par Simone Gélin. Ce polar très bordelais de l’écrivaine qui réside au Cap Ferret a été sélectionné pour le Grand prix de littérature policière. (Lire Bassin Paradis du 10 avril dernier). – Info « Sud-Ouest »
Sélection établie par Jean Dubroca